LE MARCHÉ IMMOBILIER DE LUXE À GENÈVE : FAITS MARQUANTS DU Q3 2024

Comment l’afflux d’UHNWIs influence-t-il les tendances immobilières à Genève en 2024 ?

Alors que nous progressons au cours du troisième trimestre de 2024, le marché immobilier genevois continue de faire preuve de force et de résilience, en particulier dans le secteur du luxe. Cette stabilité est en partie due à l’intérêt croissant des Ultra-High-Net-Worth Individuals (UHNWIs), qui fuient l’augmentation des charges fiscales dans des pays comme la France et le Royaume-Uni. La combinaison d’avantages fiscaux, de sécurité et de qualité de vie à Genève en fait une destination très attrayante pour ces grandes fortunes, ce qui alimente encore la demande sur le marché immobilier haut de gamme genevois.

Principales tendances du marché à Genève

Croissance régulière dans l’immobilier de luxe

Les propriétés résidentielles de luxe à Genève connaissent une croissance des prix relativement modérée, en particulier dans des quartiers exclusifs tels que Cologny et Collonge-Bellerive. Les résidences haut de gamme, dont le prix dépasse CHF 15 000 par mètre carré, restent très demandées. Cette tendance est soutenue par des réductions récentes des taux d’intérêt par la Banque Nationale Suisse, rendant les conditions de financement plus favorables pour les acheteurs.

Offre limitée et demande élevée

La rareté des propriétés de luxe à Genève intensifie encore la concurrence entre acheteurs. Le taux de vacance dans le marché premium de la ville est extrêmement bas, à 0,5 %, ce qui, combiné à l’attrait international de Genève, pourrait faire grimper les prix à l’avenir.

Augmentation des volumes de transactions

Les volumes de transactions pour les propriétés haut de gamme à Genève sont en hausse. Selon les données récentes du marché, on observe une augmentation significative du nombre de résidences de luxe vendues, notamment celles d’une valeur supérieure à CHF 10 millions. Cette hausse témoigne de la confiance durable des investisseurs dans le marché immobilier genevois, malgré les défis économiques plus larges en Europe.

Tendances migratoires : les UHNWIs fuient la pression fiscale

Le marché immobilier genevois bénéficie d’un afflux d’Ultra-High-Net-Worth Individuals (UHNWIs), en particulier du Royaume-Uni et de la France, en raison de l’augmentation des impôts et des réformes fiscales dans leurs pays d’origine. Les politiques fiscales favorables de la Suisse, sa stabilité politique et son environnement sécurisé en font une destination attrayante pour les grandes fortunes cherchant à protéger leur patrimoine et leur famille.

Les réformes fiscales britanniques alimentent un exode

Les changements décrits dans le budget de mars 2024 du Royaume-Uni poussent les individus fortunés à partir, notamment les résidents non-dom. À partir d’avril 2025, les trusts offshore perdront leurs protections fiscales, les rendant moins efficaces pour protéger les revenus étrangers, les gains en capital et les successions. En conséquence, de nombreux individus, dont des figures comme le milliardaire des fonds spéculatifs Alan Howard et le pionnier du capital-investissement Jeremy Coller, se relocalisent à Genève.

Cet exode, déclenché par des préoccupations concernant les droits de succession (+40 %) et l’éventuelle introduction d’une « taxe de sortie », devrait se poursuivre, d’autant que le Parti travailliste annonce son intention de resserrer davantage les politiques fiscales.

France : fuite des fortunes dans un contexte d’instabilité fiscale

En France, la crainte d’une taxation agressive face à l’augmentation de la dette publique incite les UHNWIs à quitter le pays avant que des politiques plus sévères ne soient mises en œuvre. De nombreux individus fortunés estiment qu’ils seront de plus en plus ciblés, ce qui entraîne une migration croissante de leurs richesses vers des pays plus favorables fiscalement, comme la Suisse.

Le Royaume-Uni devrait perdre 9 500 millionnaires cette année soit plus du double du nombre ayant quitté le pays en 2023, selon Henley & Partners.

Selon le rapport sur la richesse de Julius Baer, la Suisse reste l’une des trois principales destinations mondiales pour les UHNWIs, Genève jouant un rôle clé. Notamment, les données migratoires de 2024 indiquent que le nombre de millionnaires s’installant en Suisse a augmenté de 8 %, en grande partie en raison des ressortissants français et britanniques cherchant à optimiser leur planification financière dans un environnement plus stable.

Principales considérations pour les UHNWIs

Pour les UHNWIs envisageant de s’installer à Genève, l’attrait de la ville va au-delà des conditions fiscales favorables. Genève offre une stabilité politique, une éducation de haute qualité et une proximité avec les principaux marchés financiers. De plus, l’écosystème de gestion de patrimoine en Suisse est mondialement réputé, offrant un environnement sécurisé pour la préservation des actifs.

Pour ceux qui envisagent d’acheter des propriétés de luxe à Genève, les perspectives à long terme restent positives. Bien que le rendement puisse être modéré par rapport à des marchés plus spéculatifs, la rareté des résidences de luxe à Genève garantit que les investissements dans l’immobilier de prestige continueront de prendre de la valeur.

Alors que nous progressons en 2024, le marché immobilier genevois reste une proposition dynamique et très attrayante, en particulier pour les UHNWIs recherchant la stabilité face à la montée des charges fiscales dans les pays voisins. Avec des volumes de transactions en croissance, une offre limitée de propriétés haut de gamme et une demande continue de la part d’acheteurs locaux et internationaux, le secteur immobilier de luxe à Genève devrait rester florissant. Pour les investisseurs et les individus fortunés cherchant à protéger leur patrimoine, Genève offre une combinaison convaincante de stabilité, de discrétion et de valeur à long terme.

Sources :
– Rapport sur la richesse de Knight Frank 2024
– Rapport mondial sur la richesse et le style de vie de Julius Baer 2023
– Données économiques de la Banque nationale suisse
– Bloomberg : Par Benjamin Stupples, Katherine Griffiths et Pamela Barbaglia (2024)

Partagez cet article